Martin Djetou, l’héroïsme est ailleurs
L’héroisme est ailleurs… Martin Djetou c’est l’histoire d’un international français au parcours exceptionnel et rocambolesque.
Le mercredi 19 Décembre 2018, « Djet », aujourd’hui reconverti en entraineur admiré et respecté au Racing Club de Strasbourg chez les jeunes, s’est livré sans concession, sur sa carrière et sa vie de sportif de haut-niveau auprès de notre équipe du Master Marketing du Sport. Légende du franc-parler, ce rendez-vous fut l’occasion de découvrir l’histoire d’un destin hors du commun entre succès et désillusions. L’occasion pour nous de plonger dans la carrière d’un homme qui a frôlé les plus hautes marches des podiums mondiaux, et qui s’est battu toute sa carrière pour affirmer avec passion, ses valeurs et son amour du jeu.
Martin débute sa carrière au RCS en tant que défenseur en 1992. Demi-finaliste de la Ligue des Champions en 1996, champion de France en 1997 et 2000 avec l’AS Monaco, Martin a connu les sommets de sa carrière entre 1996 et 2001, juste après les JO d’Atlanta. Annoncé comme le successeur d’un Marcel Desailly vieillissant, il fera néanmoins partie des six joueurs victimes des ultimes arbitrages d’Aimé Jacquet en 1998. Gravement affecté par ce départ inattendu et vécu comme un réel tournant dans sa carrière, l’après Clairefontaine sera le début d’un long chemin semé d’embuches. Martin passera par l’Italie, l’Angleterre, avant de revenir en France dans l’anonymat de la Ligue 2. Il finira sa carrière en 2007 au SC Schiltigheim en CFA.
Entre la roublardise de certains et les manœuvres frauduleuses des autres, Martin est un survivant. En se battant toute sa vie pour sauver ce qu’il avait de plus cher et pour garder ce qu’il méritait de gagner. Il est celui qui incarne peut-être au mieux l’humanité d’un footballeur passionné, au milieu d’un football mondialisé, qui laisse parfois plus de cicatrices à ses hommes que de médailles. Martin finalement, c’est l’histoire d’une épopée savoureuse et passionnante, de l’histoire du football moderne et de ses contradictions.
Merci Martin,